Blé : évaluer le risque piétin verse

Les conditions climatiques particulièrement douces et humides observées depuis l’automne ont été propices au développement des maladies du blé. « Les semis de blé tendre réalisés en octobre sont actuellement à épi 1 cm, stade auquel il est pertinent de diagnostiquer le risque piétin verse », constate Arvalis.

À l’échelle d’une parcelle, le risque est déterminé par le niveau de résistance de la variété cultivée. Ainsi, une variété avec une note de sensibilité supérieure ou égale à 5 ne justifie pas de traitement.

« Cette estimation sera complétée par la prise en compte du climat de la levée jusqu’au début de la montaison et par l’historique des attaques de piétin verse dans la parcelle. Mais dans tous les cas, c’est l’apparition de symptômes sur les tiges entre épi 1 cm et 1 nœud qui dictera le besoin de protéger la parcelle ou non », stipule l’institut.

Entre épi 1 cm et 1-2 nœuds

L’observation des parcelles reste donc indispensable pour déterminer l’intérêt ou non d’une protection fongicide. À partir du stade épi 1 cm, il faut observer les tiges principales de 40 pieds prélevés au hasard dans la parcelle et déterminer le nombre de tiges atteintes par la maladie. Ainsi, une tige est comptée lorsque la tache de piétin verse traverse au moins une gaine.

Un traitement sera recommandé entre les stades épi 1 cm et 1-2 nœuds lorsque plus de 35 % des tiges sont atteintes. Entre 10 et 35 %, sa rentabilité sera variable et sous 10 % il n’y a pas besoin d’intervenir.

Arvalis complète : « Les fongicides actuellement utilisables pour lutter contre la maladie n’offrent que des efficacités modestes. Mais si un traitement s’avérait nécessaire, l’association de métrafénone et de cyprodynil semble la plus adaptée aux situations où le piétin verse est très présent. »